samedi 22 novembre 2014

486 - LIVRE-AVRIL - 16 A (Provisoire)







Je propose ici une première partie du texte dont je fais mention dans le billet 485. Il y en aura 6 : BCD, E, F





— Qu’est-ce... qu’est-c’elles foutent, bredouilla Hans.
Je levai la tête – je marche toujours en scrutant mes godasses ; comme ça vient... va sur le macadam les empeignes.
— Ben... quce c’est ? çalors ! baragouina-t-il et la tête levée moi, en silence      éberlué : 
une japonaise gracile planquée apeurée derrière l’élancée cupressine... longiligne, de noir vêtue, lui manquait que la mantille : Gina, sévère, aride : elle, faisant front, immobile, devant ce nain rouquin ulcéré, agressif, qui mouvait sa petitesse devant d’elles, comme dansant une saltarelle frénétique... hop ! hop ! des petits sauts, hop ! hop ! d’un pied sur l’autre. Hop ! Il charabiatait le nabot, brindezingue le gars ! ah ça ! déblatérait-il des horreurs de détails sordides le vilipendant soliloquait à fort volume, un cyber discours des plus amphigourique quant à la révélation prophétique inhérente aux maladies vénériennes il leur imposait, et dansait-il !... des petits bonds patauds ! hypnotiques ! il virevoltait de-ci de-là dans le giron des demoiselles embusquées, qu’elles subissaient son altercation guinchante – avec dignité toutefois... Gina ! Oh ! – ah ! ce qu’il trémoussait ! des virevousses maladroites et virtuoses comme d’un aérostat déglingué, quoique fascinante baudruche ; sa grosse tête hirsute et ahanante, coiffée d’un bonnet tricorne à grelots, elle rappelait quelque peu l’enflure dodelinante du ballon surplombant la nacelle, laquelle eût figuré ce ridicule corps trop court brinquebalé en tout sens dans une agitation de musaraigne triling ! diling ! tridilididing ! les clochettes, elles tintinnabulaient tridiling ! fascinant le petiot, à force de mouvements il sidérait la pensée, happait l’attention comme une musique gobe une ambiance. 
—                  ,se tut Hans, ainsi que de moi la bouche béa, et nous l’écoutâmes sans moufter, nous le subîmes intensément, aussitôt charmés nous étions pétrifiés par l’ensorcelant danseur :
— Jean Astruc médecin-consultant du roi il a tout décrit dans son traité oui c’est sur le net l’armageddon c’est la chair voyez elle revient la syphilis en force pour bousiller les rétifs baaah tiens oui maladie néguentropique la chair est obsolète cyber monde dorénavant ah baaah oui Jean Astruc voyez premier médecin du feu Roi de Pologne Auguste II médecin ordinaire de son altesse sérénissime Monseigneur le Duc d’Orléans professeur en médecine au Collège Royal de France Jean Astruc il a tout dit la dégénérescence des corps dans son traité la prophétie médicale le prophète le docteur à la science cybernétique oraculaire voyez au fumier Jérémie les douze petits Esaïe Ezéchiel au fumier Jésus le vrai prophète Jean Astruc baaah oui il a tout vu comment ça se passe dans son traité c’est écrit la maladie vénérienne le cyber temps du XVIII au XXIème siècle direct technoscience révolution communicationnelle prolog prolog voyez abandonnez la carne intègrez la noosphère sur le net en réseau la prophétie écoutez la parole ah baaah oui Astruc l’apocalypse des corps des muqueuses tumulaire derme ! En vérité il le dit : 
"celles qui ont paru déjà, mais qui sont guéries depuis longtemps, se renouvellent. Ainsi, dans la vérole il survient, sans cause manifeste, des chancres, des poireaux, des verrues et des condylomes aux parties génitales ; des crêtes et des fics près de l’anus ; des poulains aux aines ; des tumeurs de différentes espèces aux testicules, qu’on appelle spermatocèle, varicocèle, sarcocèle, pneumatocèle, et hydrocèle." 
Oui oui ah baaah cyberacquiescement varicocèle aïeaïeaye le boursouflement de l’anus le ghost effrayé pneumatocèle ouillouillouille le ghost cauchemardeux sarcocèle le ghost épouvanté aïe vite ouille vite cyber urgence néguentropique nanotechnologie matrice biotechnologique posthumanité abandonnez vos corps véreux plongez dans le cyber cosmos prolog prolog attention verrues condylomes chancres poireaux le sexe c’est fini has been ringardos c’est pas dans le sens de l’évolution androgyne informationnel now hic et nunc les flux transactions de données vérité numérique zéro zéro un zéro orgasme informationnel !
Triling ! Tridiling ! Tridilidilidilidilididing !






















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